lundi 21 décembre 2009

un blog c'est comme un manga, il faut commencer à lire par en-bas sinon on est fourré


Quand j'ai des doutes sur mon avenir, je repense au test, celui du cours en orientation choix de carrières que j'ai fait pendant mon secondaire 5. Une flopée de questions qui se répondent par A, B ou C, sensées définir mon profil: entrepreneur, investigateur, les autres je m'en souviens plus.

Clown et neurochirurgien.

Les deux réponses ex aequo à mon test.

C'est quand même étrange. Le seul point commun que je vois entre les deux, c'est peut-être que ni l'un, ni l'autre, tu as envie de le voir dans le câdre de ses fonctions. Je crois aussi que quand tu as à subir une opération au cerveau, celle du genre sinon tu meurs, tu veux vraiment que ton neurochirurgien soit compétent. Qu'il soit le meilleur. Sérieux. Concentré. Mais drôle? (Petite jaquette bleue pâle et demi-crâne rasé, qu'est-ce qui pourrait bien faire rire ce malheureux?, se demande le neurochirurgien en gossant un chien dans un gant de plastique).

En revanche, c'est vrai qu'on aimerait tous inviter chez soi LE clown qui soit autant habile de la balloune qu' apte à exécuter quelques manoeuvres "touchée" (prononcer "totché") si un enfant se fracassait la tête sur le coin de la table basse du salon. Mais serions-nous vraiment en droit de l'exiger?

Il y a tellement d'années qui sont passées. Je ne suis ni l'un, ni l'autre, finalement. Après avoir tant cherché ce que pourrait bien être ma carrière idéale, j'ai fini par trouver ma voie. Finance. Et en y regardant de plus prêt, tout prend son sens. En finance comme en neurochirurgie, tu donnes l'impression aux gens que leur vie est entre tes mains, puis, comme le clown, tu leur ris en pleine face, dans tes gros souliers. Ça doit être ça qu'ils voulaient dire avec leur test, en fin de compte, mais ils trouvaient pas les bons mots.




mardi 15 décembre 2009

phénomène social observable


Dire "l'âge du Christ" à quelqu'un qui a 33 ans? Est-ce un devoir social?


L'hiver s'installe un peu plus chaque jour, c'est beau à voir. Ce que je préfère? Les gens qui dérapent sur la glace, même avec des grosses bottes. Je repère les "spots" dangereux, me cache et observe. Je dirais que le plus ridicule n'est pas de tomber, plutôt de faillir de, de passer proche.

Sérieusement, je dis laisse aller. Tombe. Ça fera moins mal que de raidir tous tes muscles, ça t'évitera de crier whouhouhou sur un pied, l'air fou, pour finir par avoir des raideurs le reste de la semaine, anyway. Si tu tombes, on t'aide à te relever, avec sympathie. Mais si tu fais juste passer proche, on rit, avec mépris.



Entendu dans la salle d'attente du dentiste, pendant une panne de courant en plus. Noirceur.

"(...) la p'tite routine, la p'tite affaire, les p'tits up and down du quotidien".

Deux jeunes mères discutent, leur rejeton dans les bras. Trouvez-moi un géniteur quelqu'un! Je suis impatiente de connaître ces montagnes russes exaltantes de la vie. La lumière revient, moi, la machoire tombée, je vais me faire arranger ça. Les deux mères restent bien assises, les pieds dans des casques de douche bleus... Elles attendent les hommes et leurs autres kids. Aujourd'hui, dentiste day, écrit et encerclé sur le calendrier d'inspiration "situations parisiennes" (une bicyclette devant un café où c'est écrit "café", par exemple, pourrait bien être l'image du mois de mars). Toute la famille y passe. J'avais le goût d'y rester la journée entière. Je ne l'ai pas fait.





jeudi 10 décembre 2009

nash, nobel, pythagore et autre agent immobilier

J'aime moins ça les gens qui passent tout un show à filmer le show avec un iphone. Je ne pense pas que l'image va être meilleure que dans la vraie vie le lendemain en regardant le mini écran avec un son qui griche comme la guerre. Faque vit le moment présent, arrête de tout vouloir prendre en take out et surtout, baisse tes bras, god damn!


Mon jeu préféré quand j'ai un million d'autres choses à faire: piger au hasard un stylo dans mon pot à crayon (lire pottt à crayon, ça fait plus naturel, s'il-vous-plaît). Et je regarde ce qu'il y a d'écrit dessus, puis je me demande, for fuck sake, d'où ça peut bien sortir. COAGU-CHECK, c'est mon meilleur à date. J'aimais bien aussi celui avec la face de l'agent immobilier. Si je l'avais encore, j'écrirais son nom juste ici. Mais c'est ce qui arrive, ça se promène ces affaires là. On l'a pas, on l'a, puis on l'a plus. Comme la gastro. COAGU-CHECK. J'ai attrapé ça. Comment ai-je bien pu? Mais surtout, pourquoi moi?



Situation malaise de la semaine: Ça y est, c'est fait, le président américain (j'ai oublié son nom) peut maintenant décorer la cheminée de son prix Nobel de la paix, prix désormais comparable à ceux décernés lors de la cérémonie des Oscars, où dans les deux cas, seule la popularité est prise en compte par l'académie. Je tiens à remercier Dieu d'avoir cru en moi. On le savait depuis octobre, mais là, c'est dans le domaine du touchable.


En passant, en coulisses, des langues sales rapportent que s'il n'y a pas de prix Nobel des maths, c'est parce que Nobel en question a toujours cru que sa femme partageait aussi la couche avec un mathématiciens. Quoi? Un triangle amoureux? Que soient punis tous les disciples de Pythagore!Une sorte de vengeance, en fin de compte. Mais ça ne s'est peut-être pas passé exactement comme ça.


Étalage de culture: On a donc bricolé et gossé pour remettre le prix (économie) à un gars comme Nash (matheux), pour sa théorie des jeux (voir wikipédia parce qu'ici c'est un blog, pas un cours d'économie, ou tiens, superclub videotron: on a fait un film sur lui avec dans son rôle l'Australien gladiateur) parce qu'on a découvert dans cette théorie, ayant comme nom d'utilisateur facebook "équilibre de Nash" des applications essentielles à l'économie moderne. Sauf le respect que je dois à Nash, on s'entend-tu qu'on n'a pas fini de bullshiter les volontés de Nobel... pauvre dude!






















mardi 8 décembre 2009

la mitaine de Charles Tisseyre


J'avais l'intention de cesser toute activité depuis que j'ai trouvé la mitaine de Charles Tisseyre parce que j'ai vu, dans son regard, que fuck la vie sur Mars, les roches sédimentaires, le remède contre le paludisme. La seule vraie découverte valable pour lui c'était ça. Sa mitaine. Et je l'avais trouvé. Quoi faire de plus après ça?

Mais voila qu'en France, on menace de supprimer les cours d'histoire dans les classes, ce qui me rend inquiète de voir notre ministère de l'éducation emboîter le pas en ce sens, ce qui serait un véritable drame pour notre culture populaire.

Aussi je ne recule devant rien pour immortaliser ici notre histoire du Québec telle que montrée dans nos belles écoles, et après, j'aurai encore plus le sentiment d'avoir fait quelque chose d'utile pour l'humanité.

L'histoire de notre civilisation occidentale:
Au début il y a eu les dinosaures, puis la traite des fourrures. Ensuite, le haut Canada, grand gagnant de star académie devant le bas Canada, ce qui lui aura permis d'endisquer son album éponyme Ô Canada, qui sonne mieux et qui permet un graphisme plus vendeur sur la pochette du record. Flou artistique, puis Duplessis débarque avec ses gros souliers. Un mois d'octobre pluvieux s'amorce vers 1970. Le reste, c'est du potinage.

On est complexé ici et on s'indigne de l'image que l'on projette à l'international. En fait, chaque parcelle du monde pourrait geindre aussi de sa réputation. À en croire tout un chacun, la Hollande se définie en trois termes: moulins, putes, sabots. Je ne connais personne qui soit allé à Barcelone et qui soit revenu ET avec son passeport, Et avec son appareil photo. Il pleut 399 jours par année à Londres. Il y aurait trop de Parisiens à Paris. De cocaïne en Colombie. Skippy gère mal la politique de l'Australie. Les Islandais ont de mauvaises dents, sauf Bjork. Les Chinois font des choses cheap, les Indiens chient dans la rue. Les Écossais sont des saoûlons, ce qui fait enrager les Irlandais qui revendiquent ce statut depuis des lustres et qui mettent les gorgées doubles pour se l'accaparer. Les Russes sont tous corrompus. Les Brésiliennes ont des fausses parties du corps. Mais dire qu'ici on aurait tous des "cass" de poil? C'est super chien.











samedi 5 décembre 2009

le pré-innovateur que ça s'appelle



La génération Bobino aura pas mal moins revendiqué ses références que la génération Passe-Partout. Bon, c'est dit, aussi je promets de ne plus jamais aborder la question parce qu'on commence à être un peu essoufflé de ça.


La littérature marketing (quand on le dit à la québécoise, en mettant un "s" entre le "t" et le "i", ça donne encore plus d'effet). La littérature marketing, donc, illustre par une grosse cloche, appellée en statistiques "courbe de loi normale", le profil des différents types de consommateurs. On se rappelle de la loi normale, une courbe effectivement à saveur de cloche, avec au centre "mu", la moyenne, et de chaque côté, des sigma, représentant l'écart type. Oui? On se souviens de ça? C'est ça que montre l'image. On peut difficilement se tromper.

Eh bien sous cette courbe, il y a 100%.

100% de quoi? Dans ce cas, 100% des gens. La totalité. Toute la terre. En fait, toute la terre nord-américaine. La suite sera lourde, mais brève. De ce 100%, il y a 2.5% de gens dit "innovateurs". 13.5% sont nommés "adoptants précoces". Viennent ensuite 34% dits "majorité précoce" Le même pourcentage est attribué à la "majorité tardive" et il y a 16% de retardés. De retardataires, plus précisement. Ces données proviennent du livre intitulé "Le marketing" (évitant ainsi toute confusion possible) de Pierre Filiatrault et Naoufel Daghfous (histoire de prévenir les poursuites...)
Et non, le dessin et le texte ne sont pas conformes, c'était pour donner une idée.

Alors grosso modo, l'innovateur est celui à l'avant-garde, le gadgeteux, le consommateur assidu de truc qui vient rapidement "off". À l'opposé, le retardé, lui, s'intéresse au même truc une fois qu'on le bazarde chez Cosco. Un kit à sushis est un exemple que je suis contente d'avoir imaginé pour la cause. Et entre les deux, les autres, parfois allumés, parfois lents à réagir.

Là où je veux en venir, c'est que la très sérieuse littérature marketing n'admet pas une classe pourtant très répandue de ce qu'il serait convenu de nommer les pré-innovateurs. J'aimerais donc qu'on revoit le contenu de la matière, par souci de représentativité.

Le pré-innovateur, c'est celui qui prétend avoir écouté du Arcade Fire au secondaire, mais qui a 32 ans aujourd'hui et qui n'en écoute plus, voyons donc. Celui qui a vécu les évènements du 11 septembre 2001 le 14 juillet 1998, par un bel après-midi d'été, mais pas à New-York par contre... En Inde. Celui qui a acheté des actions Purell il y a cinq ans.
Clique très sélecte à laquelle j'appartiens, lève-toi. Lève-toi et prend la place qui te revient sous la cloche.






introduction, comme on dit

D'entrée de jeu, je dirais oufff, il faut être salement prétencieux pour écrire un blog. En fait, pas tant pour l'écrire que pour s'imaginer qu'on le lira. Comparable à téléphoner dans une ligne ouverte en étant persuadé d'apporter LE point majeur au débat. Ça n'est jamais arrivé qu'on cri au génie pour ça, historiquement. Moi, je ne lirais pas le blog de personne en tout cas. Autre chose à faire. Qu'à tout cela ne tienne, prétention ou pas, j'écrirai "ici et là, le bordel dans nos têtes" parce que ça me tente. Et ceux qui liront le feront sur une base volontaire, on est là pour casser le bras de personne.


Dans un autre registre:


Une amie me disait comment elle trouvait méprisant ce commentaire:
aller voir u2 en couple avec un couple d'amis - extrait de ma liste des choses que je ne ferai jamais avant de mourir, que j'avais écrit comme statut facebook un beau matin. Ce n'est pas du mépris.


Seulement, il y a quelque chose de vachement inintéressant et de désespérement mature dans le fait d'aller voir u2 en couple avec un couple d'amis. L'action en soi reflète l'abandon de la naïveté, l'acceptation de se faire incarcérer dans la fameuse routine de condo neuf et de pèletage de neige pour sortir la mazda de là. On parlera de son frigo en stainless et de ses prouesses en soupant avant le show, je mettrais ma main au feu. La fille va se demander quoi mettre, optera pour la simplicité (exige une veste de laine). On va y aller en métro, parce que les gars veulent boire de la bière pendant que Bono chante "ma toune" (ça c'est les filles qui diront ça, entre deux "as-tu des nouvelles de karine? non, pas depuis qu'elle est enceinte") Après le show, "faut qu'on y aille, on se lève tôt demain, les beaux-parents débarquent". "Je te tiens au courant pour le shower". Je le réitère, ce n'est pas du mépris. De la jalousie??? hahahaha. Oui, c'est ça que je voulais dire, mais le mot sortait pas.



Des fois je réfléchis (mais pas toujours)...

J'aurais dû téléphoner à Chad. À la seconde où on s'est vu, on l'a su toute suite. J'ai gardé son numéro pendant trois ans. Sans l'utiliser. Dire que je serais mariée. Dire que je serais mère de trois enfants anglos. Dire que ma vie serait toute tracée. Dire que mes billets de u2 seraient "pinés" sur le frigo en stainless... j'm'haïs assez!!!