lundi 26 avril 2010

isa, corrige moi si j'me trompe mais...

Il y a un principe en gestion qui veut que la force d'un tout soit égale à la force du plus faible élément. Genre, t'as beau avoir de quoi de super béton, si toute ta business s'articule autour d'un seul et unique téléphone, à roulette et béééége de sûrcroit, les affaires ne vont pas aller loin.

Cette théorie sophistiquée peut s'adapter à tout, selon l'inspiration. Ton kit est moche même s'il est hot a priori et que tu le complètes avec des Puma. Ton discours est brillant, jusqu'à ce que tu cites wikipedia comme référence. Tu as beau te pendre avec une grosse chaîne, il suffit qu'un seul maillon soit douteux pour que tu décroches avant de manquer d'air (note à moi-même: demander au psy pourquoi il y a systématiquement quelque chose qui me pousse à aller trop loin dans mes illustrations de propos, et, tandis qu'on y est, lui demander pourquoi j'ai un blog.)

Après Haïti, le Chili et l'Islande, je me demande bien ce que réserve dame nature pour Montréal.
Est-ce que le verglas de 1998 nous préserve d'une menace plus grande encore? Notre tour est-il passé? Est-ce que j'ai laissé du linge sur la corde? J'imagine que c'est comme pour les accidents et le cancer, c'est-à-dire bon pour les autres. J'ai quand même augmenté ma prime d'assurance salaire, moto oblige, et j'ai choisi un héritier plus digne que mon ex, celui qui s'est poussé avec ma meilleure amie. Mais en moi résonne la voix de mon prof d'économie qui me sussure à l'oreille: méfie-toi de ceux qui disent que la fin est proche (David Suzuki inclu). Mais y a quelque chose de plus fort que moi quand je réalise que dans la même semaine, on ira jouer au golf, faire du ski et qu'on fera aller-retour-aller pour les pneus d'hiver-d'été-d'hiver-d'été. Et dame nature, elle ressemble à quoi? Porte-t-elle du Chanel? Je l'imagine super bitch. Bitch nature. Une frigide avec un sourire de botox. Mais c'est culturel comme point de vue. Les Brésiliens doivent la voir super pitoune avec des prothèses pas aux jambes.

Sac de noix mélangées et nouvel album de ton band = même combat. Celles que tu skip, celles super populaires (généralement les cachoux/cashew; nom laid anyway la langue dans laquelle tu le dis.) Les ordinaires qui servent à remplir le vide (i.e. arachides/peanuts). Boules au yogourt, désolée, c'est pas des noix, que je comparerais aux pistes expérimentales non nécéssaire qui te font un peu regretter ton achat. Et pour l'amour du ciel, qui est ce type qui enlève les écailles aux graines de tournesol qu'on retrouve en quantité plus qu'industrielle dans le mixte? Le fait-il avec ses dents?

Bon. Avant de quitter, je m'en voudrais de ne pas dire que Super Bonne Copine s'en va bientôt pour la Turquie et qu'elle a peur un peu. Voyons mon amie. Rien à craindre, tu n'es pas Arménienne de toute façon (commentaire déplacé que je ne regretterai pas tant que le génocide ne sera pas reconnu). Bon voyage mon lapin. Et comme dirait l'autre, la meilleure façon qu'il n'arrive rien c'est de rester là sur ton couch comme un gros loser.

mercredi 21 avril 2010

chin calice


J'aurais envie d'être un chien qui file à 120 sur l'autoroute, la tête sortie par la fenêtre, les oreilles au vent, les grosses boules de moustache douces en l'air. Ça aérerait l'esprit. La phrase sonnerait vraiment mal si j'avais dit j'aurais envie d'être une chienne...

Aujourd'hui dans le métro, j'ai lu que les africains appellaient ça "@" apstert et que ça signifiait "queue de singe". Je comprend l'idée.

Aujourd'hui dans le métro, raison de la randonnée: une intervention pûrement esthétique sur mon grand corps, à l'autre bout de la ville et une fille plus jeune, debout à côté de moi, avec la chevelure que seule la chimiothérapie peut engendrer comme résultat. Dans son corps à elle se passent des choses pas mal plus troublantes que la cause de ma enième visite dans le petit local de massage de fesses. J'espère qu'elle ne sait pas où je vais. Une amie est passée par là, je veux dire, par la chimio. Elle ne passe plus nulle part maintenant. En fait, elle passe dans nos têtes comme un souvenirs. Moi je tente de digérer l'âge vénérable que j'ai atteint plus tôt cette semaine. La fille donnerait vraiment beaucoup pour atteindre ce même stade. Application concrète de la théorie de la relativité.

J'avais pas le temps de feeler cheap aujourd'hui. C'est beaucoup plus simple de filer comme le pitou dans le char, la tête haute, et de ne pas s'arrêter pour penser, mais seulement pour faire pipi.

Mais j'ai fait "pause". Juste pour prendre le temps de feeler cheap comme je le mérite.

mardi 13 avril 2010

le post it aussi évolue, c'est bien pour dire...

Mon ami français que j'aime dit qu'il ne comprend pas pourquoi ici on dit c'est de valeur.

Ça signifie c'est dommage. Pourquoi? Aucune idée. Je n'utilise pas cette locution. C'est de valeur. C'est vrai que quand on s'y attarde, c'est étrange.

Choses de valeur: ma garde-robe, la santé, un Côte Rôtie, un moment passé en agréable compagnie, l'alliance en or blanc que je n'ai pas encore mais que je ne désespère pas d'avoir un jour, le vécu de ta grand-mère, le coup de fil de ton planif fiancier, le délais de ton prêteur sur gage, la jeunesse... ÇA c'est de valeur...

Choses dommage: perdre un match, pas trouver ses clés, manquer son avion, avoir un pli sur le devant de la patte de jeans parce que c'est ta mère qui a fait ton lavage, avoir le rhume big time dès que tu tombes en vacances...ÇA c'est dommage.

Moi je trouve que pour confondre les deux notions, il faut être salement mêlé. Il y a cependant une zone grise: un enfant qui se cogne la tête sur la table basse du salon, on peut dire que c'est de valeur, selon l'allégeance...

Puis on a abordé l'épineuse question de "quessé que" mais devant mon haut le coeur, on a changé de sujet.

Avant de quitter, je m'en voudrais de ne pas partager l'heureux conseil que m'a prodigué un inconnu cette semaine et qui va comme suit:

peu importe ce que tu fais, assure-toi de ne pas avoir les coudes collés sur les flans.

...un conseil comme ça, c'est pas juste de valeur, c'est priceless!

lundi 5 avril 2010

un jour j'aurai une amex noire et là, je saurai que j'ai réussi ma vie

Une chose: avec le beau temps qui s'installe, je pense que c'est important de dire que ceux dont les ongles d'orteilles ressemblent à des chips miss vicky ont le port de la sandale interdit.

Ce qui m'amène à parler de la garde-robe d'été. Oh my God!!!, comme disent les collégiennes, avec un ton qui tape fort sur les nerfs et, plus souvent qu'autrement, un look porn-cheap . Force est d'admettre que ça donne des hauts le coeur, je veux dire, la garde-robe d'été. Un gars en pantalon mi-mollet. (Prendre dose de Gravol avant de poursuivre.) Fille en top bling bling party de bretelles. Short surf. Bon bon, j'arrête, voyons donc. On n'est pas ici pour avoir mal!

De toute façon, Ici et là, le bordel prend un nouveau tournant. Exit l'actualité, la politique, l'économie mondiale, les analyses socio-anthropo-morpho-hippopo.

Critique de Jean-Coutu.

On y entre avec assurance. L'éclairage est un vrai blasphème pour le teint, subterfuge raté afin de tenter le diable, rayon cosmétique. Debbie est là pour conseiller. Être aimable avec Debbie peut être judicieux quand vient le temps d'accumuler des gogosses gratuites. On n'a jamais assez d'échantillons qui trainent dans le tiroir de la salle de bain et qui ramassent des traces de pâte à dent et des cheveux morts au fil du temps.

Chez Jean-Coutu, on peut tout avoir en vrai et en marque Personnelle, et moi, je pense que quand c'est l'heure de l'imodium, tu y vas pas avec l'immitation.

Panier de boule en dentelle raide pour la douche en plein milieu du chemin.
Restant de cocos de Pâques qui n'auront pas trouvé preneur cette année, tout comme l'overdose de Purell en huit formats.

Poêles en teflon (qui doivent un peu donner le cancer) et tasses à mesurer. Paquets de contenants ziplock pour oublier son lunch au bureau et que ce soit pas grave parce que le plat est moins cher que du Tupperware.

Section prescription, line up de gens du troisième âge désireux de tuer quelques minutes de leur journée donc attente à prévoir prêt du rack à lunettes qui se plient pour mieux se mettre dans la sacoche. Et tant qu'à attendre, s'installer dans la chaise munie du dossier portatif qui doit normalement aller dans le char et qui donne pas mal au dos. Les plus aventureux testeront même leur pression grâce à la machine pour tester la pression.

Pour test de grossesse lorsque père inconnu, on préfère Unipharm parce qu'on risque moins d'y rencontrer son patron ou sa mère.

On résiste mal au super grosses couvertures en peluche avec soit un perroquet ou un bébé chien dessus.

Et quand on débarque à la caisse et que Denise nous dit : avez-vous Air Miles? On a juste le goût de lui répondre: non mais j'ai Air bête, je comprend les phrases complètes, pourquoi tu dis pas LA CARTE Air Miles? Mais on sait que c'est un coup d'épée dans l'eau.

Puis on quitte en se demandant qui voudrait bien aller à Disneyland après une visite chez Jean-Coutu?